lundi 17 décembre 2018

Macka B pour tous les fans de vinyles

Que vous soyez collectionneur ou dj, peu importe le style que vous aimez, ce titre devrait vous emballer. Macka B, nous fait les éloges du 45 tours, cher aux dj's de sound system jamaïcains (et pas que), le tout sans critiques négatives des nouvelles technologies.
bonne écoute.
Peace

 Si l'envie vous prend de le chanter en karaoké pour les fêtes de fin d'année, voici les paroles.


Macka B - Never Played A 45
Yo, you can't say that you have such a great reggae selection
And you don't have one 7 inch 45 inna your collection

Me a tell di people dem it's all about di 45
There's something 'bout di feel and di vibe
You're a selector and you've never played a 45
There's something 'bout di feel and di vibe - yo, yo

You ever feel di vibe when you hold a 45
With your thumb inna di middle fingers on di outside
Black vinyl about 7 inch wide
Information 'pon di label, music 'pon di two sides
Something 'bout di 45 mi seh something 'bout di vibe
Brand new tunes to not just revive
You could a have a million tunes upon your hard drive
But there's something 'bout di touch and di look and di vibe of a 45

Something 'bout di feel and di vibe
How you a DJ and you never played a 45
A something 'bout di feel and di vibe - yo, yo

When you put it 'pon di deck you know a musical kiss
When di needle touch di vinyl, then you hear a little hiss
Bass sound warm and di top sound crisp
Not so digital like a compact disc
Every DJ haffi experience dis
'Cause this a part of your musical apprentice
Play di vocal, then di version with a flick of your wrist
Then di MC come inna dis

Cah it's all about di 45
There's something 'bout di feel and di vibe
You're a selector and you've never played a 45
A something 'bout di feel and di vibe

Well I'm not saying, that you should be playing
The 7 inch 45 only
But if you are able, go buy a turntable
You can also get dem with di USB
It's alright to play laptops, alright to play CDs
It's alright to play your MP3's
But don't leave out di vinyl, cah you can use dem side by side
With the modern technology, Lord

Well mi nuh stupid and you know seh mi nuh thick
Mi know seh times change and you must move with it
One thousand tunes 'pon one memory stick
And you don't need no box, it can fit in your pocket
But if you've never played a 45 before, why don't you try it?
Borrow one from your friend if you nuh have money fi buy it
You know its gotta vibe and you just can't deny it
Macka B come fi testify it

It's all about di 45
There's something 'bout di feel and di vibe
So you're a DJ you fi try a play a 45
There's something 'bout di feel and di vibe
You're a selector you fi try and play a 45
There's something 'bout the feel and di vibe
Mi a tell di people dem it's all about di 45
There's something 'bout di feel and di vibe - yo, yo
Seh 45s still a press and 45s still a mek
You can buy dem inna di shop or get dem 'pon internet
It good fi have a couple 45 fi select
And every reggae DJ's supposed to have a deck
You can't sweep your 45 dem under di carpet
Some people seh dem dead, but dem nuh dead yet
Man a hunt 45 like dem a private detect
A pay big money and a write big cheque

Fi di 45 There's something 'bout di feel and di vibe
Mi a tell di people dem fi try and play a 45
There's something 'bout di feel and di vibe
How you a DJ and you've never played a 45
There's something 'bout di feel and di vibe
You're a selector you fi try and playa 45
There's something 'bout di feel and di vibe - yo, yo


samedi 10 novembre 2018

L'influence africaine sur la musique hip hop



La dernière conférence que j'ai donné au côté de Dj Junkaz Lou, portait sur l'influence de l'Afrique sur la musique hip hop américaine, depuis sa création à nos jours.
Bien que le MCing (rebaptisé rap) ait été inventé dans le le Bronx au début des années 70, ses racines africaines restent encore obscures pour un large public. A travers ce podcast et avec l'aide de DJ Junkaz Lou et de ses mini-mixes, j'ai essayé de mettre en lumière ce lien indéniable en passant par la soul music, la funk, le R'N'B', le rock and roll, le jazz, le blues, les musiques africaines amplifiées et la musique des griots d'Afrique de l'ouest.

Bonne écoute



ou sur


samedi 27 octobre 2018

Ils ont samplé des artistes africains (épisode 1)


En 2011, sur le titre "Can't get enough", le rappeur J.Cole sample le morceau "Paulette" de Balla et ses Balladins, groupe populaire de la Guinée Conakry des années 70's.
Ce titre est à écouter sans modération, tout comme l'original de Balla et ses Balladins.



Ma prochaine conférence sur l'influence de l'Afrique sur la musique hip hop

À partir de 18h : Vernissage de l’exposition photos RStyle "Autour de l’histoire du Hip Hop".
Cette exposition retrace en photo les époques, évolutions et moments marquants de la culture Hip Hop en France ces quarante dernières années mettant l’accent sur les liens africains qu’entretiennent les différents champs artistiques qui la composent.
Commissariat – François Gautret pour R-Style // Scénographie – Luisa Girola

À 19h : Conférence : influence des musiques africaines dans le Hip Hop par Somy King " hipopologue " mise en musique par DJ Junkaz Lou (Auditorium du Conservatoire)
Conservatoire Edgar Varèse, 13 Rue Louis Calmel, 92230 Gennevilliers


mardi 23 octobre 2018

Le nouveau visage du rap français politisé


Cela fait un bon moment que le rap français engagé n'a pas refait surface. Comme s'il avait été coulé par des forces qui le retenaient dans les bas fonds et que de temps en temps quelques résidus remontaient à la surface pour être aussitôt dilués par le flow continu de la pop musique. Malgré les tentatives à répétition de certains rappeurs comme Kery James, Casey, La Rumeur, Demi Portion, Kenny Arkana  et bien d'autres de faire resurgir l'engagement et la réflexion dans le rap français, mais en vain.
Comme si le rap de surface devait se contenter de textes médiocres, d'images bling bling, d'attitudes "cailleras" ou je ne sais quoi. Comme si le rap de surface était une prostituée, les majors et certaines radios des proxénètes qui dicteraient aux rappeurs la position à adopter pour ramener de la monnaie. Ces mêmes maquereaux qui flirtent avec les politiques, premiers détracteurs du rap.
Mais heureusement un homme va remédier à tout cela, MC Besancenot aka le rappeur anti-système.
C'est peut-être lui la solution, c'est peut-être lui le moteur qui manquait pour relancer la machine.
Cela ressemble à farce et pourtant, Olivier à bien pris le chemin du studio où il enregistré ce titre "Diviser pour mieux régner !".







Y-a-t-il quelqu'un pour lui dire d'arrêter ses bêtises.
Son flow est inexistant, sa prod d'ados est horrible, ce qui rend le contenu de son texte certainement bien écrit, inaudible. L'idée partait d'une bonne intention, toucher la jeunesse par la musique qu'ils écoutent. Mais là, franchement, c'est pas possible. Lorsque l'on écoute son rap, on a envie de lui dire : Olivier, t'es bon pour les discours et les débats politiques, continu dans ce que tu fais le mieux et laisse les vrais rappeuses et rappeurs faire leur taf. Ecoute ou tu finiras par ne plus être crédible aux yeux de tous. 

Le rap français trouvera bien un jour son catalyseur qui ramènera de la conscience politique.

En attendant, écoutez ça, c'est une petite flinguerie pour ceux qui aiment ce genre.

Nature morte : A travers la brume




lundi 8 octobre 2018

Qui est le premier rappeur ?

C’est une question que l’on m’a souvent posé et qui demande un petit éclaircissement, avant la sortie des premiers disques, le mot rap n’était pas utilisé par les pionniers de la culture hip hop. Les rappeurs étaient appelés des MC’s pour maîtres de cérémonie et on parlait de Mcing et non de rap. 
Ce qui revient à reformuler autrement la question, qui est le premier MC ? 
Le premier MC dans la culture Hip Hop est un dénommé Coke La Rock, dj du sound system de Kool Herc et son meilleur ami. Il n’y a pas de date exacte, mais il aurait commencé, d'après lui à la deuxième ou troisième party de Herc en 1973, inspiré par ce que faisaient les dj’s disco qui avaient pour habitude de parler sur la musique, en jouant avec le public par le biais de questions-réponses avec des phrases toutes préparées auxquelles le public répondait en cœur. 
DJ Coke La Rock et son meilleur ami  DJ Kool Herc

A l’instar des MC’s disco, Coke La Rock va lancer des phrases en série sans attendre de réponse de son audience.
Un peu comme le font les griots d’Afrique de l’ouest. Lorsqu’il prend le micro, Coke fait les éloges de ses potes présents dans la soirée. Parler sur les versions instrumentales va devenir une marque de fabrique chez Coke qui va développer sa technique en s’associant avec un autre dj du sound system Herculoïds, Timmy Tim. Ensemble, ils feront la démonstration de leur talent oral, en détournant des textes de Isaac Hayes ou des textes de toasts (poèmes de rue) populaires du folklore afro-américain et en s'inspirant de l'album The Hustler Convention.
Un de ses disques favori pour exercer ses talents de griot moderne était le titre instrumental "T Plays it Cool" de Marvin Gaye.


Parler par dessus la musique ne sera pas tout de suite du goût de tout le monde, et pourtant le mcing va très vite devenir populaire auprès des jeunes afro-américains du Bronx, pour s’étendre ensuite aux autres quartiers de New York city. 
Ce que l’on appelle le rap aujourd’hui était donc pratiqué par les dj’s, avant de devenir une pratique à part entière.












vendredi 5 octobre 2018


Je donne ma prochaine conférence au festival X-Bar, 
Samedi 13 octobre à 16h - Salle Olympe de Gouges 
15 rue merlin, 75011 Paris

La thématique : l'influence de l'Afrique sur la musique hip hop aux US.
Je serai accompagné de Dj Junkaz Lou qui illustrera mes propos avec des mini mixes.
On vous attends. N'hésitez pas à partager l'info.

vendredi 14 septembre 2018



On ne parle pas assez de la scène anglaise, pourtant elle est très active à l'image de Dj Supreme du groupe légendaire Hijack qui enchaîne les productions, ici au côté de House of Hippies.
"War on drugs"est le genre de titre bien hardcore et engagé façon british, que je peux largement diffuser lors de mes conférences sur l'histoire de la politique dans le rap. Le clip est suffisamment explicite pour ceux qui ne parlent pas la langue de Shakespeare, à voir absolument.


jeudi 13 septembre 2018

Chuck D, la révolution sur tous les fronts

   @ Gallery 30 South 
 On connait le révolutionnaire Chuck D du groupe Public Enemy, avec sa voix de ténor et ses textes acerbes contre les politiques. On le connait moins bien avec ses projets musicaux rock/rap, Confrontation Camp et Prophet of Rage avec lequel il vient de sortir un album. On ne le connait quasiment pas comme graphiste (sa formation première), créateur du mythique logo à la cible, de Public Enemy. On le connait encore moins dans son rôle d'historien de la culture hip hop avec son livre This day in rap and hip hop history paru récemment.
Et voilà que le monsieur nous sort une nouvelle casquette, celle d'illustrateur. Quand Chuck D ne prend pas sa plume pour écrire des textes engagés, il la tient pour dessiner et croquer tout ce qui se passe autour de lui.
En mars 2018, il donnait sa première exposition intitulée “Behind the Seen" à la Gallery 30 South de Passadenas en Californie. Pour cette première, Chuck a exposé une série de sketches à la peinture et à l'encre, inspirée de ses rencontres lors de tournées avec ses groupes respectifs.


Public Enemy Timeout 
watercolor, ink on strathmore paper 12×9

Rhyme Syndicate 2.0 
watercolor, ink on strathmore paper 11×14

Blas Teacha 
watercolor, ink on strathmore paper 12×9″ 

jeudi 6 septembre 2018

Jimmy Castor

Jimmy Castor aka Everything Man était un chanteur, parolier et multi instrumentiste (saxophone et bongos entre autre), qui joua différents styles de musique au cours de sa carrrière, passant du Doo Wop, à la latin soul puis à la funk. Au début des années 70, à la naissance de ce que l'on allait appeler plus tard la culture Hip Hop, les dj's utilisaient une partie de certains de ses titres pour créer leurs breakbeats.
Son titre "Just Begun" est depuis devenu un  hymne pour toutes les B.Girls et tous les B.Boys à travers le monde.
Comme beaucoup d'artistes de cette période, ses titres ont été samplé un grand nombre de fois par des rappeurs tels que Grandmaster Flash and The Furious Five, Eric B. & Rakim, 3rd Bass, Chuck Chillout, Main Source, Everlast, Mos Def...
Jimmy Castor aka Everything Man was a singer, songwriter and multi intrumentalist (saxophone and bongos). He'd play different kind of music from his debut till his death in 2012 (doo-wop to Latin soul to funk). In the early year of Hip Hop culture in 70's, the dj's began using snippets of his songs to create their breakbeats. His track "Just Begun" is a true hymn to all the B.Girls and B.Boys around the world. His work has been sampled numerous times by hip-hop artists like Grandmaster Flash and The Furious Five, Eric B. & Rakim, 3rd Bass, Chuck Chillout, Main Source, Everlast, Mos Def...





mardi 4 septembre 2018

Quel est le point de départ de Stop The Violence Movement ? (part 1) + english version



Le samedi 10 septembre 1987, la tournée Dope Jam marque une halte au coliséum de Nassau (Long Island). En tête d’affiche, Boogie Down Production, Kool Moe Dee et Doug E. Fresh. Les jeunes de New City et de Long Island se sont déplacés massivement pour voir leurs artistes préférés.
Ce qui était supposé être une soirée mémorable, va tourner au cauchemar.
Des membres de gangs hispaniques et afro-américains du coin ont spécialement acheté leurs billets pour commettre des agressions. Frappés, poignardés, rackettés, par les assaillants, la violence est telle que cette soirée va coûter la vie à un spectateur.
Pour les médias, il n’y a qu’un seul coupable : le Rap. La télévision, les émissions de radio, les journaux tous sont d’accord pour dire que le cocktail jeunesse plus rap, égal violence. Ils imputent la cause de toute cette haine aux paroles des rappeurs, qui soit disant les poussent à se battre. 
Visiblement, la popularité du rap et des nouvelles stars venues du ghetto, dérangent certaines personnes dont de nombreux politiciens. Cet épisode tragique donne un bon prétexte à tous ses détracteurs pour pointer du doigt ce nouveau genre musical qui fait fureur auprès de toute la jeunesse américaine. 



Agacés, des rappeurs décident de prendre la parole publiquement et de raconter ce qui s’ est réellement passé. Ils le feront de la meilleure des manières, en musique. à aucun moment, les médias, n’ont fait la différence entre les membres de gangs venus spécialement dépouiller des fans de musique et les victimes, simples spectateurs.
Ann Carli, Duane Taylor de Jive records, le journaliste Nelson George (spécialiste de la culture hip hop), Terry Moorer de First Priority Records, Charlotte Hunter et Faith Newman de Def Jam ainsi que d’autres personnes vont joindre leur force pour créer le Stop Violence Movement, une organisation pour lutter contre la violence dans le ghetto à travers tout le pays.

Un all star des meilleurs rappeurs du moment fut réuni pour créer une chanson dont la base est le titre déjà existant, “Stop The Violence du groupe BDP.


En 1988, le morceau “Self Destruction“ sort et le Stop Violence Movement voit le jour avec trois but à atteindre :
- Que les rappeurs mettent en évidence auprès du public la réalité sur les crimes entre afro-américains et qu’ils pointent les véritables causes et les dégâts dans la société.
-De lever des fonds qui seront redistribués aux associations qui œuvrent déjà pour combattre l’illétrisme et les délits dans les endroits défavorisés.
- De montrer que le rap peut-être un outil pour stimuler les jeunes du ghetto.
Somy King



How started the Stop The Violence Movement ?

On Saturday, 1987 September 10, the Dope Jam tour“ made a stop in the Long Island’s Nassau Coliseum. The headline was Boogie Down Production, Kool Moe Dee and Doug E. Fresh. Young people came from everywhere around New City and Long Island, to their favorite artists.
What was suppose to be a great night became nightmare. Many concertgoers were robbed, stabbed and a young man was murdered by black and hispanic gang members who bought tickets to get in to commit wildness acts.
For the media, there was one guilty, rap music. Television, radios, newspapers all of them said in chorus that  rap and youth equal Violence. They reported the tragedy as if the rap lyrics has inspired the young listeners to fight each over up. They wanted to blame youth and rap music, since this music started to have stars. Since this music started to become popular. This tragic episode was a good thing for its detractors.
They didn’t try to make a difference between gang members and victims. At this point, only the rappers could say what really happened and defend themselves. And they did it in the best way, in music.
Ann Carli, Duane Taylor from Jive records, journalist Nelson George, Terry Moorer of First Priority Records, Charlotte Hunter and Faith Newman from Def Jam and more, joined their effort to form the backbone of The Stop Violence Movement.
They took the BDP’s song “Stop The Violence to be the basis for an all star rap record. The next year the song was release and The Stop Violent Movement was born with three goals :

- for the rappers to raise public awareness of black-on black crime and point out its real causes and social cost.

- to raise funs for a charitable organization already dealing with the problems of illteracy and crime in the inner city.

- to show, that  rap music is a viable tool for stimulating reading and writing skills among inner city kids.


Somy 




lundi 3 septembre 2018

Troop, la véritable histoire de la marque aux flèches / Troop, the true story (english version)

En 1985, The Jew Man’s une petite boutique du South Bronx, devient l’un des magasins préférés des jeunes des quartiers défavorisés. Teddy Held son propriétaire, vends des baskets de toutes marques à des prix plus que raisonnables et il n’hésite pas parfois à faire des petites ristournes à sa jeune clientèle peu aisée. Après avoir récupéré un stock de Puma blanches qu’il n’arrive pas à vendre, il fait appel à quelques graffeurs qui les customisent à la bombe. Du jamais vu, les gosses du coin vont s’arracher ses chaussures à 50 dollars et vider le stock. 
Teddy comprends très vite l’importance que tous ces jeunes accordent à être le premier à porter de nouveaux modèles et des nouvelles marques que très peu de gens connaissent (comme la marque Lotto), histoire d’être original. Il crée donc sa propre ligne de sportswear. Pendant environ trois ans, Troop va devenir la marque préférée des jeunes hiphoppers américains et du monde. Trois années durant lesquelles des modèles de baskets, de vestes, de survêtements et T-shirts vont faire le bonheur de rappeurs comme Stetsasonic, MC Hammer, Eric & Rakim, Salt N’ Pepa, Dimple D, pour en citer quelques uns. 
Teddy et ses associés, son frère Harvey et un coréen du nom de William Kim, inondent le marché du streetwear en très peu de temps et font entrer Troop dans le top 10 des marques les plus vendues.
LL Cool J, l’un des rappeurs qui fait le plus parler de lui à l’époque, sera le premier artiste hip hop à poser en photo entièrement vêtu de Troop, une bonne publicité gratuite pour la marque, qui lui fait faire un bond en avant.
Mais, la concurrence voit d’un très mauvais œil cette fulgurante ascension et va tout mettre en œuvre pour contrer le mini raz-de marée provoqué par Troop.
Après avoir envoyé des espions, beaucoup vont reprendre les créations de la marque aux flèches, comme le scratche au dessus des lacets et les bulles d’air dans les semelles. Les concurrents ne s’arrêteront pas là, pour anéantir les patrons de Troop, ils lancent une rumeur qui va être fatale pour la marque. 
Troop serait une marque créée par le Ku Klux Klan qui aurait trouvé un moyen de se faire de l’argent en vendant leurs produits chers aux minorités. La rumeur va très vite enfler. Dans le milieu Hip Hop, le bruit court que LL Cool J aurait jeté sa veste Troop durant une interview télévisée avec Oprah Winfrey. 
Les choses vont aller encore plus loin, Troop qui est un acronyme de “Total Respect Of Our Oppressed People“ (total respect pour notre peuple opprimé), devient avec ce bruit de couloir, “To Rule Over Oppressed People“ (pour régner sur les peuples opprimés), message secret qui serait caché à l’intérieur de la semelle. 

Avec cette phase : « Cause I write rhymes in more than just two scoops. And Puma’s the brand cause the Klan makes Troops » tiré du titre “I Pioneered This“, MC Shan va donner le dernier coup de massue qui va enterrer la marque.
Ce que beaucoup ignorent,  c'est que les patrons de Troop sont deux juifs américains et un coréen et n’ont aucun lien avec le Ku Klux Klan. Début 90, Teddy Held et ses associés vendent la marque qui  refait surface en 2015. 
Après trente ans d’inactivité, Troop ressort ses vieux modèles désormais devenus collector.
Somy



English version
In 1985, “The Jew Man’s”, a small shop in South Bronx became a hot spot for intercity youth. Teddy Held, the owner, sold all sorts of sneakers at more than reasonable prices and often didn’t hesitate making deals with his young, less than fortunate clientele. After receiving a shipment of white Puma sneakers that weren’t selling, he called in a few local graffiti artists who then customized the shoes with spray paint. Like nothing ever seen, the neighborhood youngsters ripped the shoes off the shelves at $50 a pair and completely emptied the stock.


Teddy quickly understood how important it was to the local youth to be the first to wear new models and new brands that very few people knew (like the brand Lotto), just to be original. He then created his own line of sportswear and for 3 years, Troop was the favorite brand of young, American and international hip hoppers. 3 years during which models of sneakers, jackets, sweat suits and t-shirts made rappers very happy such as Stetsasonic, MC Hammer, Eric & Rakim, Salt N’ Pepa and Dimple D to cite a few.


Teddy and his associates, his brother Harvey and a Korean named William Kim, flood the street wear market in a very short amount of time and make Troop one of the top ten most sold brands. LL Cool J, one of the most talked about rappers at this time, was the first artist to pose for a photo entirely dressed in Troop gear, some free promotion for the brand that helped them leap forward in the business.
Competition did not take this ascension very well and did everything in their power to counteract the mini tsunami wave caused by Troop. After sending spies, many competing brands reproduced some of Troop’s creations such as Velcro above the laces and air bubbles in the soles. But the competitors didn’t stop there. In order to destroy the owners of Troop, they started a rumor that would prove fatal for the brand: that Troop was a brand created by the Ku Klux Klan as a way to make money selling expensive products to minorities. The rumor spread like wildfire; in the hip hop industry, word spread that LL Cool J threw out his Troop jacket during a television interview.
Things go even further; Troop, which is an acronym for “Total Respect of Our Oppressed People” was said to actually be “To Rule Over Oppressed People”, a secret message that was hidden in the shoes’ soles.
With the phrase “’Cause I write rhymes in more than just two scoops. And Puma’s the brand ‘cause the Klan makes Troops” from MC Shan’s “I Pioneered This”, Troop received it’s fatal hit.
Something many people ignore is that Troop was founded by two Jewish-American men and a Korean and therefore have to ties to the Ku Klux Klan. In the early 90’s, Teddy Held and his associates sell the brand that has since resurfaced in 2015. 
After 30 years of inactivity, Troop is now selling old models that have since become collectors’ items.
Somy

dimanche 26 août 2018

Conférence sur l'histoire du clip de rap français

Pour ceux qui n'ont pas pu assister à l'événement du 14 février 2018 à La Place, voici une captation (cliquer sur le lien en dessous de l'image) de la conférence et du débat en compagnie d'une belle brochette de réalisateurs et monteurs de clips de rap français, Nicolas Noël, JG Biggs, Cristo et Kub, David Poucet et Chris Macari
Un grand merci à Leila et Marie, François Gautret et l'équipe de La Place. 
Big up à Gaëlle Janishon pour les slides et à Robin Monjanel pour m'avoir aidé à préparer cette conférence.




Cliquez sur ce lien pour voir la vidéo : conférence sur l'histoire du vidéoclip de rap français

vendredi 17 août 2018

Aretha Franklin, reine de la soul music

La musique vient de perdre une de ses plus belles voix, Aretha Franklyn, qui s'était illustrée notamment avec le morceau "Respect". Ce titre hommage aux femmes écrit et interprété par Otis Redding en 1965, va être repris par Aretha en 1967 et prendre un nouveau sens dans cette période de lutte pour les droits civiques. Le respect, c'est ce que les afros-américains demandent dans cette Amérique blanche profondément raciste.

Aretha Franklyn fait partie de ces personnes qui ont largement inspiré la culture hip hop (et pas que), souvent samplé notamment avec le titre "Rock Steady". Echantillonné plus d'une centaine de fois, ce classique se retrouve sur les productions de rappeurs dont voici une petite liste :
 Kool Rock Jay and DJ Slice avec "Just Chillin"
Masters of Ceremony  avec Rock Steady
Kid 'N Play avec Gittin' Funky   
J Dilla avec Rockhuh
Ice Cube avec Fuck'em 
Move.Meant avec Rock Steady
Phill Most Chill avec Phill Most Chill on the hype tip
Militant Mind State feat. Munk Wit Da Funk and Stewy Nuke'em avec Lyrickly
Sway & King Tech avec Rock Steady

Côté danse, les aficionados du locking ont fait du titre Rock Steady un véritable hymne. Il n'y a pas un danseur ou une danseuse qui puisse contenir ses pas de lock dès les premières notes de ce morceau d'anthologie, demandez à Roche Apinsa, il vous en dira autantAretha Franklyn restera à jamais une des artistes les plus importantes que le monde de l'art ait connu.



Conférence : l'influence de l'Afrique sur la musique hip-hop

Je remercie toutes les personnes qui nous ont soutenu lors de cette conférence sur le thème l'influence de l'Afrique sur la musique Hip Hop, qui a eu lieu au musée du quai Branly, samedi 7 juillet. J'étais en compagnie de Gaëlle Janishon pour la diffusion vidéo et de DJ Junkaz Lou qui m'a aidé à sélectionner tous les titres liés à cette thématique pour ensuite les mixer en live
Un grand merci à Sandy Pasquarelli, Renaud Brizard et à l'équipe technique du musée.



Conférence hip hop : de la Old school à la New school par Somy King et DJ Junkaz Lou

 Il y a quelques jours, je donnais en compagnie de DJ Junkaz Lou , une conférence sur les débuts du rap américain de 1973 à 1983.  Cette pér...