mardi 4 septembre 2018

Quel est le point de départ de Stop The Violence Movement ? (part 1) + english version



Le samedi 10 septembre 1987, la tournée Dope Jam marque une halte au coliséum de Nassau (Long Island). En tête d’affiche, Boogie Down Production, Kool Moe Dee et Doug E. Fresh. Les jeunes de New City et de Long Island se sont déplacés massivement pour voir leurs artistes préférés.
Ce qui était supposé être une soirée mémorable, va tourner au cauchemar.
Des membres de gangs hispaniques et afro-américains du coin ont spécialement acheté leurs billets pour commettre des agressions. Frappés, poignardés, rackettés, par les assaillants, la violence est telle que cette soirée va coûter la vie à un spectateur.
Pour les médias, il n’y a qu’un seul coupable : le Rap. La télévision, les émissions de radio, les journaux tous sont d’accord pour dire que le cocktail jeunesse plus rap, égal violence. Ils imputent la cause de toute cette haine aux paroles des rappeurs, qui soit disant les poussent à se battre. 
Visiblement, la popularité du rap et des nouvelles stars venues du ghetto, dérangent certaines personnes dont de nombreux politiciens. Cet épisode tragique donne un bon prétexte à tous ses détracteurs pour pointer du doigt ce nouveau genre musical qui fait fureur auprès de toute la jeunesse américaine. 



Agacés, des rappeurs décident de prendre la parole publiquement et de raconter ce qui s’ est réellement passé. Ils le feront de la meilleure des manières, en musique. à aucun moment, les médias, n’ont fait la différence entre les membres de gangs venus spécialement dépouiller des fans de musique et les victimes, simples spectateurs.
Ann Carli, Duane Taylor de Jive records, le journaliste Nelson George (spécialiste de la culture hip hop), Terry Moorer de First Priority Records, Charlotte Hunter et Faith Newman de Def Jam ainsi que d’autres personnes vont joindre leur force pour créer le Stop Violence Movement, une organisation pour lutter contre la violence dans le ghetto à travers tout le pays.

Un all star des meilleurs rappeurs du moment fut réuni pour créer une chanson dont la base est le titre déjà existant, “Stop The Violence du groupe BDP.


En 1988, le morceau “Self Destruction“ sort et le Stop Violence Movement voit le jour avec trois but à atteindre :
- Que les rappeurs mettent en évidence auprès du public la réalité sur les crimes entre afro-américains et qu’ils pointent les véritables causes et les dégâts dans la société.
-De lever des fonds qui seront redistribués aux associations qui œuvrent déjà pour combattre l’illétrisme et les délits dans les endroits défavorisés.
- De montrer que le rap peut-être un outil pour stimuler les jeunes du ghetto.
Somy King



How started the Stop The Violence Movement ?

On Saturday, 1987 September 10, the Dope Jam tour“ made a stop in the Long Island’s Nassau Coliseum. The headline was Boogie Down Production, Kool Moe Dee and Doug E. Fresh. Young people came from everywhere around New City and Long Island, to their favorite artists.
What was suppose to be a great night became nightmare. Many concertgoers were robbed, stabbed and a young man was murdered by black and hispanic gang members who bought tickets to get in to commit wildness acts.
For the media, there was one guilty, rap music. Television, radios, newspapers all of them said in chorus that  rap and youth equal Violence. They reported the tragedy as if the rap lyrics has inspired the young listeners to fight each over up. They wanted to blame youth and rap music, since this music started to have stars. Since this music started to become popular. This tragic episode was a good thing for its detractors.
They didn’t try to make a difference between gang members and victims. At this point, only the rappers could say what really happened and defend themselves. And they did it in the best way, in music.
Ann Carli, Duane Taylor from Jive records, journalist Nelson George, Terry Moorer of First Priority Records, Charlotte Hunter and Faith Newman from Def Jam and more, joined their effort to form the backbone of The Stop Violence Movement.
They took the BDP’s song “Stop The Violence to be the basis for an all star rap record. The next year the song was release and The Stop Violent Movement was born with three goals :

- for the rappers to raise public awareness of black-on black crime and point out its real causes and social cost.

- to raise funs for a charitable organization already dealing with the problems of illteracy and crime in the inner city.

- to show, that  rap music is a viable tool for stimulating reading and writing skills among inner city kids.


Somy 




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