samedi 27 octobre 2018

Ils ont samplé des artistes africains (épisode 1)


En 2011, sur le titre "Can't get enough", le rappeur J.Cole sample le morceau "Paulette" de Balla et ses Balladins, groupe populaire de la Guinée Conakry des années 70's.
Ce titre est à écouter sans modération, tout comme l'original de Balla et ses Balladins.



Ma prochaine conférence sur l'influence de l'Afrique sur la musique hip hop

À partir de 18h : Vernissage de l’exposition photos RStyle "Autour de l’histoire du Hip Hop".
Cette exposition retrace en photo les époques, évolutions et moments marquants de la culture Hip Hop en France ces quarante dernières années mettant l’accent sur les liens africains qu’entretiennent les différents champs artistiques qui la composent.
Commissariat – François Gautret pour R-Style // Scénographie – Luisa Girola

À 19h : Conférence : influence des musiques africaines dans le Hip Hop par Somy King " hipopologue " mise en musique par DJ Junkaz Lou (Auditorium du Conservatoire)
Conservatoire Edgar Varèse, 13 Rue Louis Calmel, 92230 Gennevilliers


mardi 23 octobre 2018

Le nouveau visage du rap français politisé


Cela fait un bon moment que le rap français engagé n'a pas refait surface. Comme s'il avait été coulé par des forces qui le retenaient dans les bas fonds et que de temps en temps quelques résidus remontaient à la surface pour être aussitôt dilués par le flow continu de la pop musique. Malgré les tentatives à répétition de certains rappeurs comme Kery James, Casey, La Rumeur, Demi Portion, Kenny Arkana  et bien d'autres de faire resurgir l'engagement et la réflexion dans le rap français, mais en vain.
Comme si le rap de surface devait se contenter de textes médiocres, d'images bling bling, d'attitudes "cailleras" ou je ne sais quoi. Comme si le rap de surface était une prostituée, les majors et certaines radios des proxénètes qui dicteraient aux rappeurs la position à adopter pour ramener de la monnaie. Ces mêmes maquereaux qui flirtent avec les politiques, premiers détracteurs du rap.
Mais heureusement un homme va remédier à tout cela, MC Besancenot aka le rappeur anti-système.
C'est peut-être lui la solution, c'est peut-être lui le moteur qui manquait pour relancer la machine.
Cela ressemble à farce et pourtant, Olivier à bien pris le chemin du studio où il enregistré ce titre "Diviser pour mieux régner !".







Y-a-t-il quelqu'un pour lui dire d'arrêter ses bêtises.
Son flow est inexistant, sa prod d'ados est horrible, ce qui rend le contenu de son texte certainement bien écrit, inaudible. L'idée partait d'une bonne intention, toucher la jeunesse par la musique qu'ils écoutent. Mais là, franchement, c'est pas possible. Lorsque l'on écoute son rap, on a envie de lui dire : Olivier, t'es bon pour les discours et les débats politiques, continu dans ce que tu fais le mieux et laisse les vrais rappeuses et rappeurs faire leur taf. Ecoute ou tu finiras par ne plus être crédible aux yeux de tous. 

Le rap français trouvera bien un jour son catalyseur qui ramènera de la conscience politique.

En attendant, écoutez ça, c'est une petite flinguerie pour ceux qui aiment ce genre.

Nature morte : A travers la brume




lundi 8 octobre 2018

Qui est le premier rappeur ?

C’est une question que l’on m’a souvent posé et qui demande un petit éclaircissement, avant la sortie des premiers disques, le mot rap n’était pas utilisé par les pionniers de la culture hip hop. Les rappeurs étaient appelés des MC’s pour maîtres de cérémonie et on parlait de Mcing et non de rap. 
Ce qui revient à reformuler autrement la question, qui est le premier MC ? 
Le premier MC dans la culture Hip Hop est un dénommé Coke La Rock, dj du sound system de Kool Herc et son meilleur ami. Il n’y a pas de date exacte, mais il aurait commencé, d'après lui à la deuxième ou troisième party de Herc en 1973, inspiré par ce que faisaient les dj’s disco qui avaient pour habitude de parler sur la musique, en jouant avec le public par le biais de questions-réponses avec des phrases toutes préparées auxquelles le public répondait en cœur. 
DJ Coke La Rock et son meilleur ami  DJ Kool Herc

A l’instar des MC’s disco, Coke La Rock va lancer des phrases en série sans attendre de réponse de son audience.
Un peu comme le font les griots d’Afrique de l’ouest. Lorsqu’il prend le micro, Coke fait les éloges de ses potes présents dans la soirée. Parler sur les versions instrumentales va devenir une marque de fabrique chez Coke qui va développer sa technique en s’associant avec un autre dj du sound system Herculoïds, Timmy Tim. Ensemble, ils feront la démonstration de leur talent oral, en détournant des textes de Isaac Hayes ou des textes de toasts (poèmes de rue) populaires du folklore afro-américain et en s'inspirant de l'album The Hustler Convention.
Un de ses disques favori pour exercer ses talents de griot moderne était le titre instrumental "T Plays it Cool" de Marvin Gaye.


Parler par dessus la musique ne sera pas tout de suite du goût de tout le monde, et pourtant le mcing va très vite devenir populaire auprès des jeunes afro-américains du Bronx, pour s’étendre ensuite aux autres quartiers de New York city. 
Ce que l’on appelle le rap aujourd’hui était donc pratiqué par les dj’s, avant de devenir une pratique à part entière.












vendredi 5 octobre 2018


Je donne ma prochaine conférence au festival X-Bar, 
Samedi 13 octobre à 16h - Salle Olympe de Gouges 
15 rue merlin, 75011 Paris

La thématique : l'influence de l'Afrique sur la musique hip hop aux US.
Je serai accompagné de Dj Junkaz Lou qui illustrera mes propos avec des mini mixes.
On vous attends. N'hésitez pas à partager l'info.

Conférence hip hop : de la Old school à la New school par Somy King et DJ Junkaz Lou

 Il y a quelques jours, je donnais en compagnie de DJ Junkaz Lou , une conférence sur les débuts du rap américain de 1973 à 1983.  Cette pér...